Ligue des Champions – 8e : Le LOSC regarde le Borussia Dortmund droit dans les yeux, tout se jouera à Lille

21 heures ago 28
Opposé au Borussia Dortmund, en Allemagne pour disputer un huitième de finale aller de Ligue des Champions, le LOSC a plus que fait le job avec un résultat nul (1-1) au coup de sifflet final. Hakon Haraldsson est définitivement l’homme en forme chez les Dogues. Tout se jouera au match retour, à Lille. Un cortège démentiel du centre-ville de Dortmund à son enceinte mythique, les Lillois marquaient déjà de leur empreinte le troisième huitième de finale de Ligue des Champions de leur histoire en dehors du terrain. Près de 5000 supporters lillois arpentaient les rues, y faisaient vibrer le fracas de leur voix et le doux son de leurs hymnes. Ils n’étaient même pas encore arrivés à leur point de chute, le Signal Iduna Park, que le car du LOSC faisait son apparition. Ce dernier était tout de même accueilli et applaudi par des centaines de visiteurs présents spécialement pour l’occasion. C’est assez simple, les Nordistes auront été partout, jusque dans les tribunes où ils bataillaient férocement avec l’emblématique Mur Jaune d’un mur blanc et rouge. Ne restait plus qu’à faire le show sur le pré, sur lequel tout devait véritablement se jouer. Le film de la rencontre Habitué du fait sur la scène européenne, Bruno Genesio avait encore réservé une petite surprise aux fanatiques des joutes tricolores en Ligue des Champions. Au lieu de Mitchel Bakker, en difficulté dans la capitale quelques jours plus tôt, il faisait un pari offensif en offrant une titularisation à Ethan Mbappé, la première pour lui dans une compétition de cette envergure, la deuxième seulement (après Angers, 24/08) avec le LOSC. Pari osé, pari ponctué de plusieurs opportunités. Aux côtés de Thomas Meunier, Ethan Mbappé a été le principal instigateur des offensives lilloises tout au long du premier acte. Tantôt la combinaison, tantôt la prise de risque individuelle, il n’hésitait pas à se frotter à la rudesse de la défense allemande. Ces situations (5′, 9′, 14′, 25′, 30′, 36′) n’aboutissaient cependant jamais à une occasion franche, souvent par manque de présence dans la surface de réparation. Ngal’ayel Mukau (27′) ou Thomas Meunier (41′) s’exprimaient tout de même par bribes, sur des tentatives lointaines ou peu exploitables. Il manque quelque chose. De l’autre côté du terrain, dans l’autre camp, le Borussia Dortmund n’avait que faire de la possession du ballon, mais savait pertinemment quoi faire lorsqu’il le récupérait. Cette sensation désagréable d’être fragile à chaque percée, c’est celle-ci qui tenaillait les Dogues à chaque offensive allemande. Les locaux se montraient déjà à leur aise au coup d’envoi, avec une première tentative lointaine de Karim Adeyemi (3′), puis une seconde de Serhou Guirassy (10′). C’est ainsi, de façon ponctuelle, qu’il faisait plier la défense lilloise. Cette dernière perdait d’ailleurs de nombreuses fois le cuir, prise en étau par le pressing très resserré du BvB. C’est finalement sur coup de pied arrêté, malgré de réelles opportunités dans le jeu, que le Borussia Dortmund faisait craquer les Dogues. À la retombée d’un corner dégagé par la défense, Karim Adeyemi décochait une demi-volée instinctive. Celle-ci, sublime, se logeait à la perfection dans le petit filet de Lucas Chevalier (22′). Ce dernier finissait d’ailleurs sur les fesses, estomaqué. L’avantage aurait pu être doublé sur une situation similaire à quelques secondes de la pause. Sur un nouveau corner venu de la droite, le cuir était prolongé jusqu’à Gross au deuxième poteau. Le milieu de terrain, encore en train d’exulter, voyait finalement sa réalisation être refusée pour hors-jeu (45+1′). Le LOSC n’était pas loin d’être douché au retour des vestiaires. Rien n’était heureusement encore fait (1-0). https://twitte.com/LePetitLillois/status/1897026507077267693 Prêts à retrouver le pré, les 22 acteurs de la rencontre ne renouaient cependant pas avec la même physionomie. Plus agressifs sur le porteur du cuir, plus précis dans leurs transmissions et plus incisifs dans leur course, les Dogues prenaient à leur compte le rythme de la partie. Le parcage lillois le sentait et donnait de sa petite impulsion pour tenter d’influer sur le scénario. Ce temps fort n’aboutissait pas sur de véritables frissons, malgré des opportunités pour Jonathan David et Ethan Mbappé, bien gênés par l’assise défensive locale. Le LOSC n’avait toujours pas cadré la moindre tentative, mais se rapprochait peu à peu de la mire. Il suffisait de le dire pour que tout bascule. Porté par un public enivrant, Hakon Haraldsson était servi plein axe par Jonathan David, qui venait de fixer toute la défense avant de décaler. L’Islandais n’avait plus qu’à remporter son face-à-face. Il, plus vif que Kobel, se jetait pour arracher l’égalisation du bout du pied (68′). Le parcage lillois s’embrasait d’un coup d’un seul. Les compteurs étaient remis à zéro (1-1). Il y a bien eu une suspicion de carton rouge pour André Gomes (82′), quelques mots taquins entre Alexsandro et Karim Adeyemi (85′), une tête de Jonathan David (au-dessus, 87′) ou encore une pression insistante des locaux dans les dernières minutes, que rien n’y a fait. Le score est resté nul et tout se jouera au Stade Pierre Mauroy le mercredi 12 mars à 18h45. BvB 1-1 LOSC (1-0) 8e de finale aller de Ligue des Champions – Mardi 04 mars – 21h – 5000 supporters lillois But(s) : Haraldsson (68′) pour le LOSC, Adeyemi (22′) pour le BvB Avertissement(s) : Can (61′) pour le BvB LOSC : Chevalier – Meunier, Diakité, Alexsandro, Ismaily (Bakker 77′) – Mukau (André Gomes 77′), André, Bouaddi – Mbappé (Fernandez-Pardo 71′), David, Haraldsson Entraîneur : Bruno Genesio PSG : Kobel – Ryerson (Couto 83′), Can (cap.), Schlotterbeck, Svensson (Bensebaini 83′) – Gross, Sabitzer – Adeyemi, Brandt (Reyna 83′), Gittens (Beier 64′) – Guirassy Entraîneur : Niko Kovac
Lire l'article complet