Ancien président de l’Olympique de Marseille et homme d’influence, Christophe Bouchet a demandé au ministère des Sports la mise sous tutelle de la Ligue. L’environnement politique français s’agite autour du football français. Christophe Bouchet, ancien président de l’Olympique de Marseille (2002-04) et ancien patron de Sportfive France (2007-11), a adressé ce vendredi matin un courrier de deux pages à la ministre des Sports, Marie Barsacq. Ce dernier, d’après les informations publiées par L’Équipe, a demandé de mettre la Ligue de Football Professionnel (LFP) présidée par Vincent Labrune sous tutelle tout en nommant un « administrateur provisoire, indépendant des parties aujourd’hui incapables de faire face à leurs responsabilités », précise le quotidien sportif. Le football français serait, selon lui, « en plein dérapage » et seules « des décisions rapides, exemplaires, inédites et à la hauteur des enjeux » pourraient lui permettre de se rétablir. Les incidents survenus le week-end dernier, tant à Montpellier (incendie et match arrêté) qu’à Paris (chants homophobes et banderoles insultantes), lui auraient forcé la main. Une proposition de loi au Sénat Cette demande fait également suite à la proposition de loi du Sénat qui vise à réformer la gouvernance du football français. « Le football français est au pied du mur. Des décisions malheureuses menacent son modèle financier et son modèle de gouvernance. C’est un bateau ivre qui navigue au gré du vent et qui, si rien n’est fait, risque de s’échouer », a récemment déclaré Laurent Lafon, président de la Commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat, en conférence de presse. Pour tenter de changer les choses, et permettre au football français de rebondir, différents sujets sont repris dans cette proposition : L’article premier « rend incompatible la fonction de dirigeant ou de membre de l’organe délibérant de la ligue professionnelle avec la détention d’intérêts ou l’exercice de fonctions au sein d’une entreprise de diffusion audiovisuelle « , précise-t-il. Celui-ci répond aux interrogations émises autour du statut de Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain ainsi que du groupe beIN Sports. Ce texte envisage également que le salaire d’un dirigeant ou d’un salarié de la Ligue ne puisse excéder 450 000 euros : un plafond en quelque sorte. L’article trois permet aux associations de supporters d’être associées à la gouvernance du football français à titre consultatif. Les articles 4 et 5 visent à réguler l’entrée au capital d’actionnaires minoritaires et à limiter la durée de l’exploitation. La FFF peut également être en capacité de retirer à la LFP sa subdélégation en cas « de difficultés sérieuses de financement des activités sportives à caractère professionnel des associations qui lui sont affiliées et des sociétés sportives ». Déposée le 19 mars 2025 par les sénateurs Michel Savin (LR) et Laurent Lafon (UDI), qui étaient chargés de la mission d’information sur le football français, cette proposition de loi devrait être inscrite le 14 mai au Sénat.