Les discussions entretenues entre la Ligue de Football Professionnel et DAZN n’avancent pas vraiment, au point que la plateforme britannique songe à cesser de diffuser le football français à l’issue de la saison. Ce n’était qu’au stade de l’idée à la mi-mars. Celle-ci devient de plus en plus consistante au début du mois d’avril et ce n’est pas un simple poisson. Tout pourrait s’arrêter du jour au lendemain. Depuis leur conflit du mois de février, lors duquel 35 millions d’euros avaient été conservés sous séquestre, la Ligue de Football Professionnel et DAZN entretiennent des rapports conflictuels qu’un médiateur semble avoir quelque peu apaisés ces dernières semaines. C’est au travers de cette personne que passent désormais tous les échanges, moins agressifs. Pour autant, le principal diffuseur du championnat de France n’est toujours pas satisfait alors que les discussions stagnent. Un plan d’action clair a été mis sur pied par la plateforme britannique afin d’offrir plus de contenus exclusifs à ses abonnés, mais celui-ci ne serait pas suffisamment respecté. Son développement est freiné par les limitations des clubs. En réaction, DAZN tenterait d’obtenir une modification de ses paiements. D’après les informations dévoilées par RMC Sport, ses dirigeants souhaitent négocier une part variable dépendante de l’engagement des clubs. Cependant, rien n’avance vraiment, même pas la lutte contre le piratage. « DAZN songe désormais à rompre son contrat de diffuseur plus tôt » que prévu, « souhaiterait arrêter de diffuser la Ligue 1 au plus vite, soit à l’issue de la 34e journée et des barrages prévus fin mai après seulement une saison de diffusion », précise le média francilien. Reste à savoir s’il s’agit d’une véritable menace ou d’un levier de négociation. En attendant d’être fixé, la prochaine échéance de paiement des droits est fixée au 30 avril. Celle-ci pourrait une nouvelle fois ne pas être payée en totalité. Un produit peu apprécié Ces conflits reflètent les récents propos tenus par les dirigeants de clubs pensionnaires de l’élite, à l’image de ceux d’Olivier Létang : « Je suis d’accord que l’on ne peut pas garder un partenaire comme celui-là qui a un produit catastrophique », lâchait en partie le président du LOSC lors d’un collège des présidents de Ligue 1 datant du 14 février dernier. Au vu de l’incertitude qui plane autour du football français, un plan B est évidemment évoqué. Cependant, alors qu’une clause empêche la Ligue de Football Professionnel d’entamer des discussions avec d’autres diffuseurs potentiels, seul le projet d’une chaîne produite en interne par la Ligue elle-même semble pouvoir voir le jour à l’heure actuelle.
1 jour ago
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