Après de longues années en Angleterre, Anthony Knockaert avait fait le choix de se rapprocher de sa famille et rentrer en France en Ligue 2 à Valenciennes la saison dernière. Le joueur de 32 ans n'a pas vécu une année de tout repos, marquée malheureusement par la relégation du club nordiste en National 1. Invité du dernier Podcast du Club Des Cinq, l'ancien de Leicester ou de Fulham raconte pourquoi la fin de son passage à VA a été marquée par une mise à l'écart, quelques semaines seulement après une belle demi-finale de Coupe de France à Lyon. Il explique aussi son choix d'avoir pris sa retraite du monde professionnelle à seulement 32 ans.
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« Avec Valenciennes, personnellement, cela s'est bien passé. Au niveau de l'équipe, c'était, si je peux me permettre, pas le mieux que j'ai connu. On manquait de qualité pour espérer mieux. C'était un bon groupe humainement, on rigolait bien malgré les résultats car ce n'est pas la fin du monde, ça reste du football. Mais c'était l'année la plus difficile en terme de football dans ma carrière. J'étais respecté dans le vestiaire, mais je ne pouvais pas faire plus offensivement ou défensivement. J'ai été habitué à jouer avec des joueurs de bien meilleure qualité. Et quand c'est cela, tes propres qualités ressortent beaucoup plus. Cela faisait des années que je pensais à prendre ma retraite. Je ne savais pas à quel moment, mais j'y pensais. Avec VA, j'ai retrouvé une vie normale après avoir été longtemps à l'étranger. Je suis très famille, c'est peut-être pour cela que je me suis retiré du foot petit à petit. Je voyais mon fils grandir, ça a été un déclic. Plus j'avançais, plus ça devenait dur mentalement. Un joueur de foot a besoin d'être bien dans sa tête pour être bien sur le terrain. »
https://www.youtube.com/watch?v=x49xF6lnvHISa fin de saison difficile à VA
« J'avais pris ma décision de retraite pas longtemps après la demi-finale de la Coupe de France à Lyon. Il y a eu un épisode peu après ce match-là. Je faisais un très bon match, même le coach Ahmed Kantari me l'a dit le premier. Je le respecte beaucoup. Mais il y a eu un quiproquo que je n'ai pas accepté. Trois jours après Lyon, on a joué à Annecy. Dans la semaine, le coach m'a dit que j'avais été exemplaire etc. Et à Annecy, on se pose sur une terrasse et il me dit qu'il me veut comme numéro 10 la saison suivante. S'il restait coach, c'était possible que je reste, mais tout dépendrait de la proposition financière aussi. Bref, on joue à Annecy, je fais un bon match, puis on reçoit Pau la semaine suivante. Je sentais dans son discours d'avant-match qu'il n'était pas comme d'habitude le coach. Au bout de la 28e minute, il sort 3 joueurs dont moi, et on perd 1-0. Il m'avait demandé de prendre le numéro 6 comme à Lyon avec Matic ce jour-là, mais la motivation n'était pas la même, je ne le suivais pas partout non plus. Mais offensivement, je faisais mon match. J'ai peut-être eu un égo surdimensionné toute ma carrière mais c'était ma force, c'est comme ça que j'ai réussi. Quand je suis sorti, je n'ai pas fait de scandale, je suis rentré aux vestiaires puis chez moi pendant le match. Le coach l'a très mal pris, il l'a pris pour lui. Je me suis fait punir la semaine d'après avec un coéquipier qui partage la même sanction. Sauf que lui a été pris dans le groupe et pas moi. Derrière, j'ai reçu un message très tard le dimanche soir pour me dire que j'allais encore courir tout seul toute la semaine. La semaine suivante, j'ai réintégré le groupe à l'entraînement mais je n'ai plus joué. Mon dernier match aura donc été celui de Pau où je suis sorti à la 28e minute... »
Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport
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